Qu’est ce qui explique la fragilité du chaton à la naissance ?
Le chat est une espèce dite nidicole c’est-à-dire que les chatons restent dans le nid et dépendent de leur mère pour se développer tant au niveau physique que comportemental.
A la naissance les chatons sont immatures et incapables par exemple de réguler leur température. Leurs reins ne sont pas encore pleinement fonctionnels et les nouveau nés sont donc prédisposés à la déshydratation. Leur système immunitaire immature ne les protège pas contre les infections et les chatons ont donc besoin de boire le colostrum maternel (premier lait) riche en anticorps pour acquérir ainsi une immunité passive.
Enfin, le chaton n’a pas encore de réserves et est prédisposé à l’hypoglycémie.
De façon innée, la chatte va s’occuper spontanément de ses chatons mais dans certains cas, cette attention ne suffit pas. Par ailleurs, certaines chattes n’ont pas l’instinct maternel et peuvent délaisser leurs chatons qui, vu leur fragilité, ne peuvent survivre seuls.
Quand faut-il mettre en œuvre une réanimation ?
La réanimation est l’ensemble des moyens mis en œuvre pour pallier une défaillance d’une fonction vitale ou pour la prévenir.
On distingue deux types de réanimation : celle mise en œuvre par l’éleveur juste après la mise bas et le relai qui peut être pris par le vétérinaire.
Quelle réanimation juste après la naissance ?
Il faut intervenir très rapidement si la chatte délaisse ses petits.
Les premiers gestes consistent à débarrasser le chaton de ses enveloppes fœtales puis à couper le cordon à environ 5 cm de l’ombilic.
Si le chaton ne respire pas, une réanimation cardio-respiratoire consiste à dégager ses voies respiratoires des résidus de tissu placentaire et de liquide amniotique (aspiration des sérosités qui encombrent la gorge avec un mouche bébé). Il ne faut jamais secouer un chaton pour obtenir ce résultat.
Il faut ensuite stimuler sa respiration en le frictionnant avec une serviette tiède, ce qui limite du même coup le refroidissement et imite le léchage maternel.
Enfin, la stimulation cardiaque passe par un massage cardiaque externe en comprimant à intervalles réguliers la cage thoracique.
Une fois cette réanimation effectuée, les chatons doivent être placés au chaud, dans une couveuse ou sous une lampe à infra-rouge (à une hauteur suffisante pour éviter la déshydratation).
Et quand cela ne suffit pas ?
Dans certains cas, une réanimation vétérinaire peut être nécessaire. Les chatons doivent alors être pris en charge par une structure vétérinaire. Les chances de succès restent faibles, la taille des chatons limitant les gestes techniques et les thérapeutiques utilisables.